
“Deux ans, une idée trotte dans ma tête, frémit au fond de mes entrailles quand j’y pense.”
Et puis, on se dit que ce n’est pas possible. La croyance est au confort et au rationnel financier. Comment peut on prendre des risques ? On pense à ses proches, il faut assurer le paiement d’un loyer et du quotidien. On doit être raisonnable, pas de place au risque. Au regard des autres, c’est de la folie !
Mais cette idée reste là. Avec frustration, on vit en faisant semblant.
Loyale, je suis déchirée car faire des choix, c’est systématiquement renoncer à des choses. J’en suis là.
Ma vie est une aventure humaine enrichissante avec de magnifiques rencontres. J’ai beaucoup appris en grandissant parmi eux. De belles valeurs, un domaine si mal compris des français et pourtant.
Le syndicalisme est une belle école de la vie, et je m’épanouie à l’Unsa.
Je vous entends ! l’Unsa c’est quoi ? Depuis 2006, je l’ai entendu de nombreuse fois, cette interrogation. L’Unsa, l’union nationale des syndicats autonomes, un syndicat dit réformiste qui avance.
J’en suis là, Secrétaire départementale, Secrétaire Adjointe Régionale et Conseillère Prud’homale. J’aime l’humain et je me sens utile dans mes actions.
Mais voilà, cette idée me ronge et me hante, la peur de regretter, de me dégonfler.
Et l’impasse, d’une formation tant espérée dont le financement est refusé par le Fongécif. Deuxième dépôt de dossier et la réponse est similaire pour faute de budget, on ne peut me l’accorder.
J’ai 47 ans, et il est tant que j’agisse.
Et puis, un soir au couleur de la déception, une réflexion vous amène à l’espoir. Un délire ! Et pourquoi pas…
Un n’arrive pas à trouver un emploi et l’autre une formation…
C’était quoi ton idée déjà ?
Alors là, je m’emballe. Je respire l’ambition. Il me faut très peu de temps pour sentir une montée d’adrénaline. Quelqu’un croit en moi en ce projet.
Mon accompagnement à la BGE change de direction au bout du deuxième rendez-vous. En une semaine, je me retrouve accompagnée de mon futur associé chez son notaire. Tout est clair, et maintenant il n’y a plus qu’à coucher sur du papier cette idée…la développer.
Les rôles sont définis. Chaque soirée est consacrée à alimenter le dossier de Sevyso. Il prend forme sous nos yeux. Je commence à bien comprendre cette notion de la création. Je retrouve ce même plaisir que celui de peindre.
Comme une berceuse avant de m’endormir, une lecture amplifie mes connaissances.
Suivie d’une méditation de 10 minutes pour délester une charge mentale, je savoure ce début d’aventure….